Le coût de la vie augmente à Singapour et atteint des niveaux très élevés. Pour réussir un recrutement à Singapour, avoir les idées claires sur le salaire moyen selon le profil recherché est donc indispensable. Et ce n’est pas toujours facile alors qu’il n’existe pas de salaire minimum à Singapour. La loi du marché s’applique donc sur un marché du travail dynamique.
Quel salaire proposer pour un collaborateur étranger à Singapour ?
Le salaire minimum attendu pour un collaborateur étranger est de 5 000 SG$. Une des particularités de Singapour est qu’il s’agit du salaire brut et du salaire net ! En effet, le salarié ne verse pas de cotisations sociales.
En contrepartie, il ne bénéficie pas de couverture sociale : l’employeur ou l’employé doit donc prévoir une assurance santé et un plan individuel de retraite.
Cela peut être une logique déroutante pour une entreprise française.
En réalité, un collaborateur ne négocie pas un salaire mais un package de rémunération avec des avantages comme une housing allowance, des vols à destination de la France, une voiture, une école, des frais de télécommunications, un abonnement au club de gym, etc.
S’il n’existe pas de salaire minimum à Singapour, des bonnes pratiques permettent d’attirer et de conserver vos collaborateurs. Il convient en particulier de tenir compte du coût de la vie élevée.
Que faut-il savoir sur le salaire net après impôt à Singapour ?
Le niveau de vie de vos salariés dépend de ce qu’ils leur restent après avoir payé leurs impôts à Singapour.
L’employeur a l’obligation de déclarer les salaires versés à ses employés chaque année à l’administration fiscale avant le 1er mars. Le salarié se connecte ensuite avant mi-avril pour vérifier et valider la déclaration.
L’impôt sur le revenu des personnes physiques s’appelle l’Individual income tax. La tranche la plus élevée atteint 23 % des revenus. Le taux d’imposition moyen tourne plutôt autour de 10 à 15 % des revenus. A noter: le prélèvement à la source (PAS) n’existe pas à Singapour.
Attention, en cas de départ du salarié étranger (démission ou licenciement), l’employeur est responsable du paiement de son impôt à Singapour ! En pratique, l’entreprise paie l’impôt avant le départ du salarié et retient le montant des derniers salaires dus ou sollicite son ex-collaborateur pour un remboursement.
L’entreprise créée à Singapour doit informer l’administration fiscale sous 7 jours du départ du salarié. Le fisc calcule le montant d’impôt dû, à régler dans les 10 jours par l’employé ou l’employeur. La fiscalité à Singapour se veut pragmatique : il est plus simple de réclamer des sommes à une entité présente qu’à une personne partie à plusieurs heures de vol.
Bon à savoir
L’entreprise a aussi l’obligation de faire annuler le visa de son salarié à Singapour dans les 7 jours à compter du dernier jour d’emploi. En outre, elle doit s’assurer que le collaborateur quitte effectivement le territoire dans les 90 jours. La procédure est identique pour un salarié résident permanent s’il ne signe pas son intention de ne pas quitter le territoire.
Quel régime social pour un salarié à Singapour ?
Les cotisations sociales patronales sont différentes selon le profil du salarié (permanent resident, singapourien, étranger).
Pour un étranger, l’entreprise n’a pas à verser la moindre cotisation sociale. Si elle paie une couverture sociale en France, le montant entre dans le salaire imposable à Singapour. Le système de santé privé indispensable à Singapour coûte relativement cher.
Bon à savoir
Une assurance accident du travail est facultative à Singapour pour la plupart de nos clients. Elle est obligatoire dans certains métiers physiques et à risque. Toutefois, son coût modique (entre 100 et 300 SG$/an) la rend intéressante pour couvrir l’entreprise.
Pour conclure, Pramex recommande de mettre en place une politique salariale adaptée à la vie à Singapour. Faute de quoi, vos collaborateurs ne resteront pas longtemps. Il est possible d’élaborer plusieurs niveaux de packages de rémunération en fonction des profils, notamment pour les assurances médicales.
Notes : Le présent article concerne des informations d’ordre général, qui ne constituent pas un conseil. Nous vous invitons à nous consulter pour de plus amples précisions.